23/06/2012

18 Laïka


Cette image est une photo de la chienne Laïka. Laïka (du russe : Лайка, « petit aboyeur »)1 est une chienne du programme spatial soviétique et le deuxième être vivant mis en orbite autour de la Terre. Elle a été lancée par l'URSS à bord de l'engin spatial Spoutnik 2 le 3 novembre 1957, un mois après le lancement du premier satellite artificiel Spoutnik 1. Laïka mourut environ 7 heures après le lancement, de stress et de surchauffe, probablement due à une défaillance du système de régulation de température. La vraie cause de sa mort ne fut révélée que plusieurs décennies après la mission. Les versions qui subsistèrent jusqu'aux révélations du docteur Dimitri Malachenkov en 2002 affirmaient qu'elle était morte en consommant de la nourriture empoisonnée — qui avait été préparée pour lui éviter de souffrir de la chaleur lors du retour de Spoutnik 2 dans l'atmosphère — ou d'asphyxie à l'épuisement de ses réserves d'oxygène. Par ailleurs, on pensait jusqu'alors que Laïka était restée vivante quatre jours dans l'habitacle de l'engin spatial. La capsule spatiale se consuma le 14 avril 1958 en rentrant dans l'atmosphère terrestre.  Malgré la mort de Laïka, l'expérience prouva qu'un être vivant pouvait survivre à une mise en orbite autour de la Terre et subir les effets de l'impesanteur (Laïka n'étant morte qu'après cette étape). La mission Spoutnik 2 prépara le terrain pour le vol spatial de l'Homme en fournissant aux scientifiques les premières données sur les réactions des organismes vivants dans l'espace. Le Marginal Magnifique dénonce dans le poème qu'accompagne cette image les souffrances infligées à cette petite chienne innocente et par la même occasion l'expérimentation animale dans son ensemble qui fait honte à l'humanité. Le Marginal Magnifique dit ainsi avoir honte d'appartenir à la race humaine


Ô Laïka
Aujourd'hui combien ont oublié ton nom
Et combien encore sont plus nombreux
Ceux-là même qui l'ignorent
Mais moi je te connais
Ô Laïka
Je sais qui tu es
Je ne peux pas
Je ne veux pas t'oublier
Au contraire
Je veux pleurer sur toi
Et sur tes frères et soeurs de misère
Aussi longtemps que ton souvenir hantera
Sinon la conscience collective
Au moins ma conscience trop vive
Ô Laïka

A quoi peut bien servir tout un entraînement
Payé si cher de douleur
En vue d'un voyage sans retour
Surtout lorsque l'horizon des ambitions
Se limite à se promener librement
A courir dans les rues de Moscou
A manger chichement
A vivre tout simplement
Oui
Grâce à toi
L'homme a conquis les étoiles
Mais dans sa trop grande liesse
Il n'en mesure pas le coût
C'est son coeur désormais qui est vide d'astres
Et comme l'espace infini s'ouvre à lui
C'est son espace intérieur qui s'atrophie

Ô Laïka
Qu'on t'ait mise sur des timbres
Ou qu'on ait fait de toi une statue
N'y changera rien
Ce n'est pas ce que tu voulais
Ô Laïka
La gloire où tu es
Tu t'en fous
La dette incommensurable
Que l'homme a contractée envers les tiens
N'est pas remboursable à ce prix
Et pour toi
Et tes frères et soeurs de misère
Maintenant et à jamais
Mes larmes n'ont pas fini de couler
Ô Laïka 


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18 commentaires:

  1. Oh non ! Cela me fait tant pleurer ! Cette divine petite chienne (voir vidéo hommage sur Youtube !), ! Et les animaux qui souffrent de par le monde, et l'amour de ma vie, ma Husky adorée...qui se nomme... Laïka !

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    1. Je suis content de voir que la souffrance animale ne laisse pas insensible tout le monde et qu'il y a des gens comme toi, avec un coeur et qui aiment les animaux !

      L'histoire de cette chienne me révolte profondément, mais c'est aussi un peu l'histoire de millions d'animaux : j'ai honte d'appartenir à la race humaine face à tant d'horreurs.

      Je suis sûr que tu prends soin de ta chienne :-). Au moins une Laïka qui est heureuse !

      A bientôt.

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    2. oui, je crois qu'elle est heureuse. c'est un amour fou !

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    3. Haaaa, j'aime savoir qu'un animal est aimé et choyé :-).

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    4. personne n'a oublié son nom ! Mais, hélas, des millions de laïka sont par les rues ! et mon coeur en pleure. Je n'ai pu n'en sauver qu'une !

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    5. C'est déjà beau :-). Si chacun rendait un pauvre animal heureux, le monde serait certainement meilleur...

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  2. Je te remercie encore pour ce poème qui m'arrache des larmes. je ne hais pas la race humaine, c'est pire, j'aurais envie de la tuer !

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    1. Je suis heureux que ça te touche : il peut sembler peut-être un peu mièvre à certains, mais je l'ai écrit avec le coeur après avoir lu en détails l'histoire de cette magnifique et pauvre petite chienne. J'avais la rage !

      Pour ce qui est de tuer cette putain de race humaine, on est deux, allions-nous ! :-)

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    2. Mièvre ? y a rien de mièvre là-dedans ! La souffrance animale me déchire, et ces conneries de religions sémitiques qui nous imposent leur méthode dégueulasse de tuerie me dégôutent...Pas toi ?

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    3. S'il y a bien un truc qui me rend dingue et pour lequel j'ai très peu de recul, c'est la souffrance animale !

      Si ces "méthodes dégueulasses de tuerie me dégoûtent" ? Putain plus que ça : toutes ces méthodes d'abattage rituel sont une horreur sont nom, d'une cruauté inouïe, c'est à gerber !!! Sans compter que c'est barbare, stupide et arriéré... Il faudrait interdire tout ça !

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  3. Qui connaît la pure émotion dès l'innocence animale meurtrie en sa chaire,
    est une âme consciente de l'affront fait à l'Oeuvre de vie,
    texte puissant qui touche le meilleur du coeur,
    son amour,
    très bonne journée.

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    1. C'est exactement ça : "un affront" fait à la vie. L'être humain ne respecte la pas beaucoup lorsqu'il martyrise des animaux au nom de la science...

      A bientôt.

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  4. Mais quelle tristesse, c'est odieux. J'ai une petite chienne jack-russel qui lui ressemble et je pleure en lisant et relisant ce poème. Merci de l'avoir écrit pour qu'on n'oublie pas cette pauvre sacrifiée.

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    1. "Odieux" est un euphémisme ! On peut rajouter "monstrueux", "ignoble", "honteux", "ignominieux", "barbare"... et j'en passe !

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    2. Que d'animaux sacrifiés...pourquoi les religions n'en parlent pas ? C'est une honte que cette souffrance ne soit pas reconnue...

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    3. Tu parles, toutes les souffrances sont bonnes si elles permettent de gagner du fric.

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  5. Tu vois bien que je le connaissais ton poème !

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