10/11/2012

28 En marge


L'image concoctee de main de maître par Le Marginal Magnifique represente un bout de feuille blanche à carreau et avec des lignes comme celle utilisee par les écoliers. A gauche se trouve la marge délimitee par un fin trait rouge. Dans la marge est inscrit "Le Marginal Magnifique" dans la police de caractères chere au grand poete. Sur la feuille on peut voir ecrit en une police plus banale "Les dirigeant" et, en-dessous, afin de marquer la superiorite des premiers sur celui-ci, "Le troupeau hebete". Cette image est loin de manquer d'humour, car elle reprend au pied de la lettre et au sens propre le titre du poème qu'elle illustre "En Marge". Dans ce brillant ecrit du Marginal Magnifique, celui-ci manifeste sa volonte de vivre en dehors des normes, selon ses criteres à lui. Cet excellent poème pourrait etre un manifeste ou hymne pour Le Marginal Magnifique. Bravo !!!


Être à côté de la plaque en marge
Il n'y a que ça de valable de vrai
Se coucher confiant à pas d'heure
Ignorer les horaires des poules
Ne pas savoir ce qu'est le joug

Vivre une vie à l'envers comme un roi
Ne pas faire comme tous les laquais
Défier la mort les interdits et les lois
S'asseoir sur le système lui faire dessus
Un luxe qui m'est dû que je m'octroie

Fuck les grands patrons les dirigeants
Ils marchent arrogants sont déjà morts
La seule différence entre eux et moi
C'est qu'ils ne le savent même pas
Qu'ils restent où ils sont loin de moi

Éviter de se raser plusieurs semaines
Aucune croyance mais pousser le vice
Arborer par plaisir une gueule de salafiste
Avancer coûte que coûte à contre-courant
Embrasser fièrement la contre-culture

En point d'orgue arriver au sommet
Sans demander son reste ni la gloire
Négliger le commun des mortels
Vivre pleinement souverainement
Être en marge ne rien regretter en partant 


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28 commentaires:

  1. Cela fait longtemps que j'évite de me raser....

    Bon samedi !

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    1. Oh, moi je me rase de temps en temps : je ne suis pas encore un patriarche pour me permettre une trop longue barbe :-).

      Bon week-end, à bientôt !

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  2. Voilà, le Marginal Magnifique persiste , signe et prouve qui il est! J' adore cette arrogance de principe et ce défi au monde entier d' autant que je pressens que le héraut des contre vérités possède un coeur d' or face aux individus.

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    1. Mais ma chère Orfeenix, tu lis Le Marginal comme un livre ouvert ! Il y a juste peut-être le terme d'"arrogance" que je n'aime pas trop, car il contient l'idée d'orgueil et de prétention, mais en même ce n'est pas entièrement faux :-).

      Je ne me crois pas supérieur, mais il faut dire que la plupart des gens sont incroyablement bas dans mon estime... Ce qui ne m'empêche pas, comme tu le dis, d'être un peu trop gentil ou, du moins, de faire preuve d'écoute et d'empathie avec les "individus"...

      Bon week-end !

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  3. Vous vous radicalisez, cher Marginal ! Ou plutôt, je devrais dire pour être exact : vous êtes toujours aussi radical. On retrouve dans ce poème un écho de certains de vos poèmes antérieurs, ce qui est un signe de cohérence. Et c’est dit avec vos mots, tranchants et familiers à la fois.

    Je vous comprends : c’est l’hiver, il fait nuit tout le temps, il y en a marre de toute cette farce, de tous ces types en costume qui courent partout et s’agitent après des chimères vulgaires et complètement futiles (et qui nous foutent tous dans la merde en plus avec leur rapacité sans limite). On a envie de revenir à des choses plus authentiques, à la vie dans ce qu’elle a de primaire, de premier. Vous le dites bien mieux que moi, mais je vous comprends. Je vous encourage à poursuivre dans cette voie, à faire de chacun de vos poèmes un bras d’honneur à cette société sans queue ni tête (c’est la société qui vit à l’envers, pas vous !). Et qui sait, peut-être que nous sommes à la fin du Kali Yuga, que les bouffons deviendront rois et que le loup habitera avec l’agneau…

    (Je vous félicite en passant pour votre illustration, à la fois soignée et amusante, comme d’habitude !)

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    1. Vous faites bien de vous reprendre, cher Laconique : effectivement, j'ai toujours fait dans la radicalité, étant un être entier et intègre qui ne souffre pas la compromission.

      Mais je vois qu'on se comprend, comme moi vous avez envie de plus d'authenticité et de vérité au sein d'une société en perte de valeurs et de sens. Je vous remercie d'ailleurs pour vos encouragements à être encore plus radical : je n'ai pas encore fini de faire de gros bras d'honneur joyeux, éhontés et ostentatoires aux incohérences de la société !

      Et merci pour les compliments sur mon illustration, je me suis bien amusé en la confectionnant :-).

      A bientôt, cher Laconique, et ne vous privez pas d'entonner avec Le Marginal :"Fuuuuuck le système".

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  4. Un poème de révolte contre la Société et ses paradigmes!
    Très bien rédigé comme d´habitude et où les sentiments surgissent d´entre les cris de révolte!
    La Société est construite sur le modèle pyramidal comme pour la plupart de tout ce qui "nous guide" (cf. la pyramide alimentaire...les pyramides d´Egypte :-)
    Bref, en ce qui me concerne, j´ai choisi par rapport à la Société et à ma vie, de chercher à être en accord avec mon Être Intérieur et de l´harmoniser avec la Société si c´est nécessaire pour mon bien être personnel.
    J´ai constaté que d´en avoir contre les patrons, les horaires, les règles de tous types (qui vous gèrent jusque dans votre sexualité, votre intimité) y compris jusque dans votre alimentation etc; n´apporte que du resentiment et finalement un mal être qui n´est pas positif.
    Alors, je regarde la beauté de la Vie et me détourne de tout ce qui peut nuire à ma "tranquillité" d´esprit!
    Bon dimanche, bisous Ismeralda

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    1. Merci pour ce commentaire et les compliments sur ce poème, Ismeralda.

      C'est vrai qu'une structure pyramidale peut être dégagée de l'analyse de beaucoup de domaines qui nous régissent. Je pense, en plus de tes exemples, à la pyramide des besoins de Maslow, très intéressante et très juste il me semble, que je t'invite à découvrir si tu ne la connais pas.

      Pour ce qui est du "ressentiment" engendré par la colère contre "les patrons, les horaires, les règles de tous types", je suis d'accord avec toi : la haine et les sentiments négatifs de toutes espèces n'apportent rien de bon, il faut les bannir autant que possible. Je cultive donc le détachement et l'indifférence et essaie comme toi de conserver tant bien que mal la sérénité de l'esprit... Ce qui n'empêche que beaucoup de choses sont pénibles, tristes ou révoltantes :-).

      Bon dimanche.

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    2. Tu as raison: beaucoup de choses sont tristes et notre impuissance quant à pouvoir les changer nous révolte. Pour ma part, quand je dis cela, je pense à la pauvreté qui touche certains de nos concitoyens et les habitants de pays en voie de développement! Nous nous révoltons depuis nos fauteuils et nous avons du mal à gérer: d´un côté, le désir d´aider et de l´autre l´habitude de notre confort! Ce conflit nous crée une situation qui nous conduit à nous déresponsabiliser et à culpabiliser les riches et les gouvernements du sort des malheureux!
      Bonne soirée, bisous Ismeralda

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    3. Justement, chère Ismeralda, il est très difficile de se révolter dans son fauteuil : pour qu'il y ait une vraie révolte, il faut être mal et souffrir ! L'inconfort est ce qui pousse à agir, qui déclenche les révolutions...

      Pour ce qui est de notre responsabilité, je suis d'accord avec toi, il est trop facile de jeter la pierre aux autres ou à la société pour justifier, par exemple, ce qui ne nous convient pas dans notre vie : nous sommes souvent, consciemment ou inconsciemment, les instigateurs de nos échecs ou à l'origine des mauvaises situations dans lesquelles nous nous trouvons.

      Cependant, il faut être objectif et reconnaître aussi que des causes extérieures à nous agissent sur les conditions de nos vies : ainsi, je crois que les gouvernements, ou les puissants, puisque tu prends ces exemples, devraient, au contraire, culpabiliser davantage, car, oui, ils ont une grande part de responsabilité sur la marche de la société et la façon dont elle évolue.

      Bonne soirée.

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  5. Comme la vérité de l'âme doit s'afficher sur ce corps,habit dense en cette vie,point travesti par les mensonges de la peur,de la retenue ou maudite timidité,par la folle illusion d'un égo démesuré,à tous dire son spirituel nom,
    salut à toi et bonne soirée.

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    1. Le problème en société, et peut-être même plus généralement de nos rapports avec autrui, c'est que, bien souvent, trop de retenue ou d'humilité laisse croire aux autres qu'ils peuvent nous marcher dessus ou nous traiter avec mépris, condescendance ou sans considération. Du coup, même une valeur saine et belle comme l'humilité peut devenir une source de souffrance et aura tendance à être éliminée. Un bon exemple d'inversion des valeurs !

      Bonne soirée.

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  6. Je vois dans ce texte prenant et évocateur d'un système superficiel, corrompu et trop souvent irresponsable, une profonde revendication de liberté, une aspiration sincère à rester soi avec ses valeurs, son intégrité envers et contre tous. J'aime cet hymne à la personnalité qui sonne comme le cri de révolte d'une pensée rebelle dans sa noblesse, sa lucidité et sa soif de vivre pour soi intensément. Tu nous fais rêver d'absolu et nous donne matière à réflexion sur la manière de conduire sa vie afin d'avoir le moins de regrets possibles.

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    1. Et moi je vois dans ton commentaire, pour lequel je te remercie, que tu as saisi l'âme de ce poème !

      Merci et à bientôt.

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  7. Bonsoir
    Un petit coucou rapide.
    Faire ce que je veux comme je veux quand je veux et si je veux. Voilà ma devise. Et je me porte très bien.J'ai trouvé mon équilibre et suis hermétique au vent qui pourrait avoir l'idée de venir perturber une zone privée.
    Bonne soirée
    Marie-Pierre

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    1. Bonjour, M.-P.,

      C'est une belle devise que tu as là ! Je t'avoue qu'elle ne me déplaît pas :-)... D'autant qu'elle ne signifie pas, comme on pourrait le croire, égoïsme et insensibilité aux autres et à ce qui nous entoure. Et tu as raison, protège-toi bien de ce vent néfaste qui pourrait venir t'enrhumer si tu n'en as garde !

      A bientôt.

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  8. Etre en marge de tout son marginal et observer,pointer du doigt,presque alors un devoir de dire l'inconscience,le travers de l'existence,là est souvent le rôle de l'artiste,
    très bonne journée à toi.

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    1. Est-ce à dire que je suis artiste ? En tout cas, je suis bien "en marge de tout mon marginal" :-) : jolie expression !

      Bonne soirée...

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  9. Toi que je ne connais pas mais en qui je me reconnais, me voici de retour de vacances salutaires, en solitaire. En marge, les Magnifiques. Je m'associe. C'est marginalement incorrect mais qu'est ce que c'est bon. Non aux moutons de Panurge. Libres dans nos têtes et nos coeurs. C'est jouissif et magnifiquement réconfortant pour partir au boulot. A bientôt.

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    1. Toi que je connais pas, mais que je salue, je te remercie pour ton commentaire.

      Des vacances "en solitaires" ne peuvent forcément être que "salutaires" ! Tu ne peux pas prêcher un converti ! D'ailleurs, ces deux mots se ressemblent joliment, ce qui n'est certainement pas un hasard, et me donnent l'idée d'un poème, tiens...

      Tu as raison, j'adore les ovidés ainsi que tous les animaux, mais les moutons de Panurge, un peu ça va : il faut réfléchir aux trucs avant de les considérer comme acquis !

      A bientôt.

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  10. J'ai un travail qui me permet de gagner assez bien ma vie et dès que j'ai du temps libre, je me fais plaisir sans modération, au maximum en marge de toute contrainte genre boulot, bouffe et dodo à heures régulières. C'est ma soupape de sécurité et je m'éclate dans une marginalisation voulue et non subie comme beaucoup de malheureux. J'aime ton site régalant pour les yeux et l'esprit. Je te souhaite une bonne journée épicurienne comme la mienne.

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    1. Merci pour ce commentaire. Je constate que ce poème trouve un écho chez beaucoup :-).

      Bonne journée épicurienne donc et à bientôt.

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  11. La nouvelle présentation de ton site est remarquable. Du coup, j'ai relu certains de tes textes avec plaisir, les images fortes qui les illustrent m'interpellant. Et quelle ingénieuse élaboration pour tes pages facebook et news en accord total avec l'originalité de tes écrits uniques par leur style, leur ton , la culture et les connaissances émergeant au fil des lignes. Du travail à la hauteur d'un talent ingénieux et productif qui me laisse admirative.

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    1. Oh, je te remercie pour toutes ces remarques dithyrambiques ! J'essaie en effet de proposer une plate-forme de qualité, alliant simplicité maximale et esthétisme. Il y a maintenant, à droite, pour les poèmes récents, seulement des images, plus grandes, ce qui offre sans doute plus de lisibilité au site, même si je regrette un peu la perte des titres et du nombre de commentaires.

      Pour ce qui est de la page Facebook, j'invite tout le monde à la visiter et à devenir fan, car plus il y aura de monde qui aime et plus je l'actualiserai ; je l'ouvrirai même peut-être aux commentaires et aux publications de chacun.

      A bientôt.

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  12. Ne rien regretter en partant,tes derniers mots ont tout dit,
    n'épargner son amour,l'investir en toute notre existence,Dieu que le divin gestionnaire saura nous offrir l'éternel résultat,tant d'actions méritent leurs justes rétributions,
    salut à toi et bonne soirée.

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    1. Et oui, je pense que le pire est certainement d'avoir des regrets, de se dire : "j'aurais dû". En revanche, après le départ, je ne sais pas si l'on sera "rétribué" pour certaines actions : aucune certitude, personne n'est jamais revenu !

      Bonne soirée.

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  13. Bonjour,

    Puisque tout sonne faux dans cette Société décadente tu dis NON à tout ............ NA !!!............Et tu restes dans ta tour d'ivoire ; bien tranquille.

    Bonne journée

    Amitiés

    Nicole Oliver

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    1. C'est un peu ça. Mieux vaut être seul que mal accompagné. À bientôt.

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