30/08/2012

36 Islero mon héros


Cette image montre le célèbre torero Manolete encorné par Islero. Islero, 495 kg, est le cinquième taureau (le second pour Manolete) de la corrida tenue le 28 août 1947 dans les arènes de Linares, en Andalousie.  Petit taureau aux cornes afeitées et presbyte, ce qui le rend dangereux car ne chargeant pas droit. Manolete réalisant ce défaut, demande à ses hommes de le châtier (piques, banderilles, passes) pour l'épuiser et croit à tort que la bête ne bougerait plus au moment de l'estocade : au moment de porter cette estocade, Manolete laisse sa muleta devant ses jambes mais Islero par un mouvement réflexe lui porte un coup de corne à la cuisse, le soulève, faisant retomber le matador sur sa corne.  Une légende veut qu'Islero ait essayé à plusieurs reprises d'encorner à nouveau Manolete avant de mourir. Des militants anti-corridas commercialisent parfois des figurines d'Islero aux abords des arènes. Sur cette photo en noir et blanc le matador est litteralement soulevé par le taureau à bout de cornes. L'image illustre le poème "islero mon héros" du Marginal Magnifique que le grand poète veut un hommage au taureau Islero. Celui-ci apparaît alors comme un symbole contre les tortures infligées dans les arènes par ses frères, il est celui qui a osé changé le cours des choses, puisque tout est écrit d'avance et que les taureaux n'ont aucune chance de s'en sortir dans l'arène. Ces corridas ne sont pas un combat d'égal à égal, comme l'on veut nous le faire croire, et les chiffres parlent d'eux-mêmes : le nombre de matadors morts est insignifianten comparaison de celui de taureaux qui ont laissé leur vie. Le Marginal Magnifique insiste bien sur le fait que Manolete et tous les toreros sont des bouchers et des assassins. Grâce à ce magnifique poème du Marginal qui n'est pas moins magnifique, Islero devient un symbole de lutte et de révolte contre toutes les oppressions, les injustices et tortures infligées à un être vivant.


Islero à jamais mon héros
Dans les arènes de Linares
Tu as envoyé valser en l'air
Manolete le triste pantin
Olé un assassin de moins

En vêtements clinquants
Il pouvait faire le malin
Paradant sur le sable fin
Asseyant sans scrupules
Sa légende de bouffon
Sur un trône de sang
Boucher érigé artiste
Meurtrier assermenté
Serial killer acclamé
Tant de beaux taureaux
Tombés sous ses coups

C'était sans compter avec toi
Islero de la ganaderia Muria
Cinq cents kilos de puissance
Une magnifique robe noire
Ce jour-là tu as fait le boulot
Décidé à régler les comptes
A venger tes pauvres frères
Race fière moquée torturée
Quitte à le payer de ta vie
Aucune chance dans l'arène
D'avance tout est déjà écrit

Au moment de l'estocade
Entrée en jeu des picadors
Hélés par le grand Manuel
Le vaillant le courageux
Ils sont censés t'épuiser
Tu ne dois plus bouger
Il n'a plus qu'à t'achever
Tu es transpercé déjà mort
Tu ne veux pas t'en aller
Pas sans ton bourreau
Ultime sursaut de révolte

Soudain tout a valdingué
Montera habits de lumière
Muleta merdes d'apparat
Superbe coup de corne
Artère fémorale percée
Une belle hémorragie
C'en est fait du torero
En martyr tu as agi
Bravo brave taureau
Si triste l'autre camp
Justice dans le sang

Islero à jamais mon héros
Dans les arènes de Linares
Tu as envoyé valser en l'air
Manolete le triste pantin
Olé un assassin de moins 


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36 commentaires:

  1. Islero au nom de tous les tiens, tu es à jamais le héros martyr de ceux qui sont contre la corrida, comme moi. Magnifique poème qui met de façon magistrale en scène ce qu'est véritablement un spectacle de corrida c'est à dire une boucherie en direct en musique et sous les rires et les bravos d'une foule primaire réjouie de voir couler le sang. Bravo Mr le marginal pour toute la sensibilité de votre écrit.

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    1. Merci pour ce commentaire éloquent. Je partage bien entendu votre avis.

      Bonne soirée, à bientôt.

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  2. Bonjour
    Je ne supporte pas les corridas. Je souffre toujours pour ce héros qu'est le taureau mais pas de médaille à titre posthume seul le boucher aura les honneurs. Comment peut-on trouver du plaisir devant la souffrance ? Moi, j'en ai la nausée.
    Bonne journée
    Marie-Pierre

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    1. Content de voir des personnes comme toi qui sont sensibles face à la souffrance animale !

      Faire un spectacle de la mort d'une être vivant quel qu'il soit est odieux et injustifiable à mes yeux... Comme toi cela me dégoute profondément. Tout ce sang : c'est très barbare et archaïque !

      Bonne soirée, à bientôt.

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  3. On n'avait pas évoqué ce thème avec une telle puissance et une telle esthétique depuis " les taureaux s' ennuient le dimanche" de Jacques Brel, ton poème est sublime, il résonne du coeur à la raison, bravo!

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    1. J'aime beaucoup Brel, mais je ne connaissais pas du tout cette chanson que j'ai découverte grâce à toi (fini les vouvoiements hein, si cela te convient aussi).

      Plus jeune, j'ai pas mal écouté celle de Cabrel "La Corrida", qui n'est pas mal non plus, touchante et forte, malgré la fin chantée en espagnol que je ne comprends pas, mais qui apparemment atténue les propos précédents : bref, Cabrel n'assume pas vraiment, se rétracte un peu, sans doute par peur de s'attirer les foudres des aficionados, je vois un peu de lâcheté dans tout ça.

      En tout cas merci pour les compliments.

      A bientôt.

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  4. Voilà un poème doté d'un souffle épique rare dans la production du Marginal ! On sent que c'est un sujet qui vous tient à cœur, qui touche une corde sensible en vous. Beau poème, c'est bien écrit, ça coule tout seul et on se laisse prendre (je vous invite toutefois à corriger la coquille malencontreuse au premier vers de la troisième strophe, tout doit être parfait ici !). Pour le fond, c'est un vieux débat qui nous oppose, et si je déplore toutes les cruautés dont sont victimes les animaux, je dois dire que je juge les théories antispécistes délirantes et même pathologiques. C'est écrit dans la Bible, Dieu a créé l'homme "pour qu'il domine sur l'œuvre de ses mains (...), brebis et bœuf tout ensemble, et même les bêtes des champs, l'oiseau du ciel et les poissons de la mer". (Psaume 8). On n'y peut rien, c'est comme ça...

    Qui de nous deux est le plus politiquement incorrect en l'occurrence, je l'ignore, mais je sais que la jubilation de voir pour une fois les rôles inversés vous a bien inspiré !

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    1. Comme vous le dites "c'est un sujet qui me tient à cœur, qui touche une corde sensible en moi". Je ne supporte pas la souffrance animale, et le droit de vie ou de mort que s'accorde l'être humain sur certaines créatures. Pour moi, c'est une insulte à l'espèce humaine, un déshonneur complet qui ne nous tire pas vers le haut.

      La coquille est corrigée, merci de me l'avoir signalée, il est évident que tout doit être parfait, surtout l'orthographe :-).

      Pour ce qui est de l'antispécisme et afin que les choses soient claires, laissez-moi tout d'abord citer Wikipedia où il est écrit que selon ce mouvement "l'espèce à laquelle appartient un être n'est pas un critère moral pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et des droits qu'on doit lui accorder". Je crois qu'une telle affirmation est difficilement contestable, du moment qu'on est un tant soit peu civilisé, cultivé et qu'on comprend que, d'un point de vue universel, nous ne valons finalement pas plus qu'une fourmi : juste des formes de vie différentes.

      Dans Wikipédia, on trouve également : "l'égalité que prône l'antispécisme concerne les individus, et non les espèces. Les intérêts des individus (à vivre une vie heureuse, à ne pas souffrir) doivent être pris en compte de manière égale, indépendamment de l'espèce de ces individus".
      A la lumière de cette définition, je vais maintenant pointer du doigt un élément qui me semble profondément illogique, un de plus dans la société humaine.
      Vous serez d'accord avec moi, lorsque je dis que le racisme est considéré actuellement comme ignoble ; être raciste équivaut presque à être un criminel. Or, si l'on y réfléchit bien, différencier les espèces en se permettant le droit de torture et de mort sur certaines n'est rien d'autre qu'un racisme à plus haute échelle. Et pourtant l'être humain ne se prive pas de pratiquer ce racisme tous les jours et de façon extrêmement cruelle. Tout cela est-il logique ? Et je ne pense pas que l'anthropocentrisme soit un argument valable, car rien ne le justifie.

      Donc, finalement, vous le constatez, dans ces "théories antispécistes", rien de "délirant" ou de "pathologique", même si, je suis d'accord avec vous, je pense qu'il peut y avoir des dérives, du fanatisme, etc..., comme dans toute chose !

      Pour finir, cher Laconique, je ne vois pas en quoi me citer la Bible a une quelconque valeur argumentative. Ok, un type a écrit ça, c'est son droit, ça ne justifie absolument rien, au contraire. Lorsqu'un dieu se manifestera à moi, barbu en toge ou imberbe et à poil ou peut-être même avec un beau pelage et une tête de chat ou que sais-je encore, que je verrai sa gueule et qu'il me dira la même chose en face, alors, peut-être, éventuellement, reconsidérerai-je la question.

      En ce qui concerne le politiquement incorrect, je ne cherche pas à l'être et si je le suis parfois, c'est un peu en dehors de ma volonté, comme vous le dites "c'est comme ça"...

      Ha la la, cher Laconique, vous me donnez du boulot avec vos conneries, à bientôt :-).

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    2. Je vous remercie pour cette réponse solidement argumentée, cher Marginal. A un poème vraiment réussi vous ajoutez une prose limpide et pugnace, ce qui double mon plaisir ! Je n’ai bien entendu pas l’intention de débattre avec vous sur l’antispécisme, ce n’est pas le lieu et il faut laisser à cet espace privilégié sa vocation poétique. Grâce à vous j’ai quand même lu la page « antispécisme » sur Wikipedia, je mourrai moins bête ! Je dirai même que votre radicalité dans ce domaine vous grandit à mes yeux, car elle prouve que votre misanthropie n’est pas le fruit de l’insensibilité, mais du dégoût pour les vices de l’humanité. Je réponds juste à votre argument sur le racisme qui me semble, pour reprendre une formule employée par Gide à propos d’"Emile" de Rousseau, pardonnez-moi mille fois, « d’une déconcertante ineptie ». Car enfin précisément il y a une différence entre les races et les espèces, que vous effacez d’un coup de souris ! Etablir une hiérarchie entre les races est condamnable car tous les humains partagent une nature semblable ; refuser toute hiérarchie entre les espèces conduit en revanche à des conclusions aberrantes : ainsi lorsque je prends ma voiture en été dans une zone humide et que vingt moustiques viennent s’écraser contre mon pare-brise, je suis coupable selon votre logique puisque j’assassine vingt individus pour le confort d’un seul ! Et on pourrait trouver des exemples de cette nature à foison… Vous-même, je suis certain que vous préféreriez sacrifier un moustique plutôt qu’un poisson rouge et un poisson rouge plutôt qu’un chaton. Vous voyez que vous établissez une hiérarchie entre les espèces ! Vous voyez que l’on est bien obligé de « différencier les espèces », comme vous reprochez à l’homme de le faire.

      Je m’excuse d’avoir été si long, mais quand je lis sous une plume brillante des idées qui me semblent excessives, ça me stimule !

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    3. Je vais répondre brièvement, cher Laconique, vous êtes un redoutable bretteur et je sais qu'avec vous je peux épuiser mes forces dans la bataille, sans être sûr de l'emporter. Toutefois, la flemme davantage que la crainte me recommande de ne pas pousser le débat trop avant.

      Je veux simplement revenir sur "les conclusions aberrantes" tirées du fait d'établir une hiérarchie entre les espèces. Vos arguments tiennent la route, car vous poussez cette logique de façon extrême. Ainsi, il y a une nette différence entre sacrifier la vie d'un moustique par inadvertance si celui-ci s'écrase contre mon pare-brise et négliger la souffrance d'un animal alors qu'il pourrait en être autrement, par exemple le taureau dans l'arène, puisque c'était de cela qu'il s'agissait ici. Alors, bien sûr, vous me direz : à quelle aune juger ce qui est nécessaire de ce qu'il ne l'est pas ?
      Je pense sincèrement que la règle doit être d'éviter tant que faire se peut, de toutes nos forces, de sacrifier des vies, de faire souffrir des êtres vivants. Un exemple tiré du quotidien : une araignée se promène sur le mur de ma chambre. Evidemment, il est très simple de l'écraser d'un coup de chaussure, solution de facilité, que quatre-vingt-dix pour cent des gens adopteront. Mais n'oubliez pas que je suis un Marginal... Magnifique qui plus est ! Et bien, en tant que Marginal Magnifique, je pense que cela vaut la peine de prendre cinq minutes de son temps afin de faire glisser l'arachnide sur une feuille pour la mettre dehors, de faire un tout petit effort afin de ne pas détruire une vie.
      Cette logique peut sembler niaise, tirée par les cheveux au premier abord, mais je crois qu'elle fait toute la différence. Ce type de logique pourrait bien un jour sauver l'humanité d'elle-même comme je l'ai déjà écrit dans "Vaches à lait".

      A bientôt, brillant débatteur.

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  5. Espagnole de nacionalité, je ne vais pas approuver ton poème: même si chacun a ses points de vue. Par contre, ayant été élevée en Belgique, je vais relativiser: je pense que le spectacle serait plus actuel, si on ne tuait pas le taureau; un peu comme du temps des grecs ou dans les arènes de Nice (je crois). La taureaumachie est une tradition et elle doit être associée à la culture: les toreadores ne se promènent pas dans les arènes et affrontent de réels dangers qu´ils ont choisi,je le reconnais! Et ok pour les défenseurs des animaux, les taureaux non! Donc, voilà pourquoi, je suis favorable à ce qu´on change un peu la donne avec juste un combat sans mort d´homme ou d´animal!
    Mais, avant de jeter la pierre: qu´en est-il des combats de coq, des chasses au renard, etc etc!
    Bon après midi, bisous Ismeralda

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    1. Bonjour Ismeralda,

      Je ne vois pas pourquoi le fait d'être espagnole peut t'empêcher d'être contre la corrida, même si je comprends qu'en Espagne cela est une tradition.
      En fait, je ne suis pas pour le respect obligatoire des traditions : si elles ne sont pas bonnes pourquoi ne pas les changer ? Elles sont souvent archaïques... Autrement, pourquoi ne pas réintroduire les combats de gladiateurs tant qu'on y est ? Je pense que le spectacle serait même meilleur que celui des corridas...

      J'apprécie ton ouverture d'esprit en revanche et le fait que tu puisses relativiser. Comme tu le dis, ce serait déjà plus décent "sans mort d´homme ou d´animal". Je suis d'accord.

      Il faut préciser que je ne vise pas une communauté, ni une nationalité. C'est pourquoi, en ce qui concerne "les combats de coqs", "les chasses au renard" et le reste, je trouve cela tout aussi ignoble et irrespectueux de la vie.
      D'ailleurs, les combats de coqs sont prohibés dans plusieurs pays maintenant et je serais très heureux si cette interdiction pouvait se généraliser à l'ensemble du globe.
      Puis, de toute façon, je ne crois pas que l'on puisse justifier une pratique barbare et des souffrances parce qu'il en existe d'autres.

      Bonne soirée, à bientôt.

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    2. Je ne justifie par la pratique "barbare" jusqu´à un certain point...car malgré tout et bien que de moins en moins, ce que même les amateurs de corridas critiquent aussi, le toreador prend de moins en moins de risques; ce que je remets en question c´est que beaucoup d´autres pratiques barbares existent et on focalise uniquement sur les corridas!
      Quand au fait que je sois Espagnole: cela signifie qu´à ta différence, j´ai baigné dedans...et c´est pour cela que je te dis que le fait d´avoir vécu en Belgique m´a permis de prendre des distances et d´avoir une vision reculée pour juger!
      Bon dimanche, bisous Ismeralda

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    3. Il faut reconnaître que tu es une personne qui sait prendre du recul et ça c'est appréciable !

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  6. Je me demande quel public peut trouver du plaisir à ce genre de spectacle. Se réjouir et applaudir en voyant le sang couler d'une pauvre bête massacrée lentement est cruel et malsain. Et qu'on ne me parle pas de la beauté du spectacle, du jeu du toréador, des flonflons et j'en passe; en fait une sinistre mascarade faite pour maquiller ce qui n'est qu'une mise à mort d'autant plus sordide qu'elle est infligée pour distraire. Les mots incisifs, justes et tranchants dans leur lucidité dérangeante de ce troublant poème devraient sonner le glas de cette sauvage pratique indigne de pays civilisés.

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    1. Merci pour ce commentaire. Je suis entièrement d'accord avec vous. Même si les aficionados ont des arguments, pas toujours idiots il faut bien le reconnaître, pour défendre la corrida, rien ne peut justifier "une mise à mort d'autant plus sordide qu'elle est infligée pour distraire".

      Dans la balance, on a :
      - D'un coté : la souffrance et la mort d'"une pauvre bête massacrée lentement"
      - De l'autre : un divertissement.

      Pour moi aucun jeu ne peut être mis en balance avec la mort d'un être.

      A bientôt.

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  7. Pas de pitié pour le toréador qui a choisi de descendre dans l'arène. Le héros c'est l'animal qui dans un dernier sursaut d'agonie et de bravoure encorne son bourreau.Le juste ordre des choses est rétabli dans cet émouvant et tranchant écrit qui encense la vraie victime, celle qui n'a aucune chance. Un réquisitoire implacable contre la corrida écrit avec un talent magistral qui met en scène la corrida "envers décors".

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    1. Effectivement on peut difficilement plaindre le toréador. Celui qui renverse l'ordre des choses, écrit d'avance, est bien le taureau. Il y a une justice dans tout cela !

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  8. Je vous approuve Ismeralda. Des jeux d'arène oui mais sans mise à mort. Les traditions doivent évoluer. Vous évoquez les combats de coqs et autres cruautés envers les animaux. Aucune souffrance n'en justifie une autre. Ce sont d'autres combats tout simplement et heureusement que des associations y travaillent.Un monde meilleur c'est aussi la façon dont on traite les animaux. C'est ce qui distingue l'humain du sauvage. Evitons de faire souffrir inutilement. Espérons que ce magnifique poème du Marginal Magnifique dont je suis fan pour ses écrits dont la lucidité est toujours empreinte de subtilité ,de sensibilité et d'une subversion qui appellent au débat, ouvrira des consciences à cette tare de la société qu'est la tauromachie.

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    1. Je vois que le débat est lancé et je m'en réjouis s'il peut permettre, comme vous le dites, "d'ouvrir des consciences à cette tare de la société qu'est la tauromachie".

      Cette pratique profondément cruelle n'est pas à l'honneur d'une humanité dite civilisée.

      Bonne soirée.

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  9. Ce poème m'a fortement ému. J'admire l'auteur d'avoir mis tout son talent au service d'une cause qui tient à coeur à bon nombre d'associations de défense animale. Quand je pense qu'on emmène des enfants à un tel spectacle. Voir du sang couler et un animal beugler sa souffrance quelle vue éducative! De la violence à l'état pur! Merci d'avoir évoqué ce sujet sensible sans aucun tabou.

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    1. Merci pour ce commentaire. Content d'avoir su trouver des mots touchants, mais je constate que j'ai prêché un converti.

      C'est sûr que ce n'est pas oeuvrer pour une espèce humaine meilleure que d'emmener des enfants à ce spectacle !

      Pas de tabou ici, on parle franchement ;-).

      A bientôt.

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  10. Gloire sculptée sur l'autel de la mort,ne peut connaître l'éternité,
    l'innocence animale ne peut-être jouet de l'ignorance,
    très bonne journée ou bonne nuit à toi.

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  11. L'homme se croit tout permis même de torturer un animal en public sous le prétexte de la tradition.Mais toute tradition n'est pas dans le sens d'une évolution saine de la société. Heureusement pour celle-ci certaines ont disparu et j'espère qu'il en sera ainsi un jour pour la corrida.L'émotion est omniprésente dans les mots et le rythme de ce courageux poème qui ose rendre justice à Islero martyr parmi tant d'autres animaux de la cruauté humaine.

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    1. Je vois que j'ai affaire à un vrai défenseur de la cause animale ! Merci pour ce commentaire et pour le courageux Islero !

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  12. Saisissant ce poème! Un spectacle oppressant imagé par des mots choisis, assenés à la mesure de la violence qu'ils évoquent. J'ai assisté un jour à une corrida, entrainé par un ami. J'ai encore l'odeur du sang exacerbée par la chaleur et j'entends les cris de la foule excitée par la mise à mort. Sensation de malaise et certitude de ne plus y revenir. Vous avez su mettre en scène la corrida vue par un regard critique et sensibilisé au sort de l'animal. C'est bien!

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    1. Merci pour ce commentaire. Ravi que vous ayez été dégouté par ce spectacle cruel, on le serait à moins : cela montre que vous êtes quelqu'un de civilisé, avec une sensibilité et des qualités d'empathie.

      A bientôt.

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  13. Je désapprouve totalement la corrida. Donc, je ne peux que trouver sublime ce poème. Merci, par la magie des mots et du style, d'avoir évoqué ce sujet qui sensibilise beaucoup de personnes.

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    1. Merci pour cet éloge de mon poème. Nous sommes au moins deux à désapprouver la corrida :-).

      A bientôt.

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  14. « Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries. »
    de Marcel Proust

    Pour moi !!!!!!!!!!!!!

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    1. Je suis pas fan de Proust, mais la citation est belle ! Je jardine en tout cas comme je peux :-).

      Bonne soirée, à bientôt.

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  15. L'important n'est pas d'être une star à l'image de quelqu'un d'autre mais d'être bien dans sa peau. Chacun voit son bonheur à sa lucarne étroite, ceci dit sans aucun sens péjoratif, mais pour exprimer que c'est très personnel.En tout cas, j'ai pris du plaisir à lire ce poème, toujours pour ce style direct et franc dans lequel se mêlent ironie, humour et subtilité, et qui fait l'originalité de ta plume.

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire, même si j'ai l'impression qu'il n'est pas là où il devrait être. Ne serait-il pas plus à sa place sous le poème "Star"" ?

      A bientôt.

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  16. Je viens de lire et relire ce poème et je le trouve sublime et très poignant. En plus c'est la saison où de partout les corridas recommencent. Je me demande quel plaisir peuvent avoir certaines personnes à voir un pauvre animal martyrisé jusqu'à la mort et voir du sang couler. C'est de la cruauté et du sadisme et le toréador est pour moi et beaucoup d'autres qu'un triste boucher qui se la joue. Bravo Monsieur pour ce poème réaliste et engagé, un bel hommage à tous ces pauvres torros sacrifiés chaque année dans l'arène rien que par jeu indigne et sanguinaire.

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    1. Merci pour ce commentaire, Irène.

      Je suis bien sûr entièrement d'accord avec toi : il faut lutter comme on peut contre cette ignoble boucherie déguisée en spectacle.

      À bientôt.

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