18/08/2012

14 Le dédale


Cette image montre un homme se trouvant à une intersection, pour être plus précis au point où se recoupent quatre chemins. La composition de l'image est rigoureuse et symétrique, les lignes sont très droites et blanche et complètement vides comme les espaces autour, ce qui accentue l'impression de solitude qui se dégage du spectacle de cet homme qui apparaît également minuscule en vue plongeante. Cette photo très esthétique illustre le poème riche de sens du Marginal Magnifique "Le dedale" dans lequel il est question de choix, de destin et de la difficulté de s'orienter dans la vie. La croisee des chemins symbolisent bien sûr les multiples choix qui nous sont offerts dans la vie, chacun nous entraînant dans une voie différente et sans doute vers un destin différent également. Le Marginal Magnifique insiste sur la difficulté pour l'être humain de savoir ou aller, mais la fin du poeme se veut optimiste et fidèle aux idée du poète qui préconise ouvertement d'éviter les chemins tracés d'avance, qui pour plus sécurisés qu'ils sont offrent bien moins de richesses.


Pas facile ici-bas
De trouver sa voie
Ni plan ni boussole
Les sentes sont légions
Les routes regorgent d'ornières
Les tigres pullulent en chemin
De même que les dragons

Pas facile ici-bas
De trouver sa voie
Les croisements abondent
Sans panneaux de direction
Retiens juste que les sentiers battus
N'offrent guère d'or de diamants
Les autres en sont pleins 


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14 commentaires:

  1. Voilà un poème qui me parle, qui me va droit au cœur ! Je devrais l'imprimer et le clouer au dessus de mon lit. Effectivement de multiples voies s'offrent à nous, et aucune n'est plus légitime que les autres. Et pendant qu'on les soupèse et les compare, le temps passe et la vie s'écoule. Souvenons-nous des paroles terribles de la Bhagavad-Gîtâ : "Il est perdu celui qui, n'ayant ni la connaissance ni la foi, est livré au doute ; ni ce monde ni l'autre, ni le bonheur n'est le lot de l'homme livré au doute."

    Quant à l'or et aux diamants, même en quittant les sentiers battus, je ne suis pas sûr qu'on en trouve beaucoup... Il faut apprécier le plomb pour être à l'aise dans cette vie. A moins d'avoir, comme c'est votre cas (et le mien) de l'or au fond de soi...

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    1. Content que cela vous touche, cher Laconique. Beaucoup de voies s'offrent à nous en effet, mais il n'y a aucun moyen sûr de distinguer la meilleure. On est parfois certain de notre choix, mais on avance un peu à l'aveugle finalement... D'autant qu'un choix qui présente toutes les caractéristiques pour être le bon peut s'avérer désastreux par la suite et inversement !

      On se trouve quelquefois à la croisée des chemins, certains croisements sont plus importants que d'autres, et notre choix influera certainement sur notre destinée entière. Comment dès lors de ne pas douter ? Et même ne pas flipper ? Heureusement que, dans notre grande ignorance, nous n'avons pas conscience de tous les tenants et aboutissants et jouons parfois notre destin sur un coup de dé...

      Oh l'or et les diamants sont tout métaphoriques, comme vous l'avez compris, cher Laconique, et je vous remercie de m'associer à vous en ce qui concerne ces trésors intérieurs que bien évidemment nous essayons de faire fructifier mieux que s'ils étaient placés en banque.

      Au fait, j'ai glissé dans ce poème une petite référence cinématographique en reprenant presque textuellement les paroles d'un personnage d'un film au titre inspiré par ces mêmes paroles et que peut-être vous n'avez pas encore vu, mais que je vous encourage à voir, car vous semblez adapte de la sagesse orientale et ce film n'en est pas exempt, en plus de ses nombreuses qualités esthétiques et poétiques.

      A bientôt.

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    2. Je n'avais pas relevé la référence au film auquel vous faites allusion, mais maintenant j'ai "percuté". J'ai vu ce film haut en couleurs au moment de sa sortie, et si je lui ai trouvé du souffle et d'indéniables qualités esthétiques, je me suis quand même un peu ennuyé. Il faudrait que je le revoie, car ce n'est pas la première fois que vous m'en faites l'éloge...

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    3. Oui, voilà, revoyez-le et en V.O. surtout, sous-titré bien sûr, à trop vouloir faire l'anglophone vous risqueriez de perdre la moitié du sens du film, car les voix françaises ne valent pas un clou ! C'est un film très riche...

      D'ailleurs moi-même, à la sortie en salle, je n'avais pas apprécié, mais les nombreux visionnages qui ont suivi me l'ont fait aimer à sa juste valeur ! Je ne m'en lasse pas...

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  2. Bravo Margi pour ce petit texte très sympathique. Pour ma part je ne cherche plus de voie depuis que je me suis aperçu que j'étais dans l'incapacité de répondre à cette question préalable: pourquoi devrait-il y en avoir une? Accessoirement, moins de soucis, moins d'inquiétudes.

    Rien à voir: je connais (une partie) de vos sensibilités cher Marginal, et je serais enchanté de vous lire à propos des réactions suscitées au sein de la communauté de nos amis les surfeurs ("Alors, ça farte?") à la Réunion suite aux récentes attaques de requins.

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    1. Ha, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu le plaisir d'avoir affaire à mon détracteur préféré :-).

      Merci pour les qualités de "sympathie" que vous trouvez à ce texte. Je sais que vous préférez quand je fais preuve de moins de rébellion adolescente, mais ne vous inquiétez pas, ça va revenir incessamment sous peu, j'ai un ou deux textes plus ou moins trashs et arrogants en réserve qui ne pourront que vous plaire ;-).

      En tout cas, je ne peux que souscrire à votre sagesse résignée concernant la voie à suivre. Peut-être vaut-il mieux parfois se laisser porter.... Mais la frontière est quand même mince entre l'acceptation de choses inévitables et la passivité totale qui transforme en carpette. Dur de trouver l'équilibre...

      Cela étant dit, nous devons tous faire des choix dans la vie, que ce soit concernant des détails ou pour des choses plus importantes et ce n'est pas facile quand on sait que de là découle souvent une série de réactions non prédictibles : c'est la théorie du chaos qui a été vulgarisée avec le fameux battement d'ailes du papillon susceptible de déclencher une tornade.

      Oh, en ce qui concerne les requins, vous vous doutez bien qu'en ami des bêtes je n'ai rien contre ces gros poissons ( "A Léon" , "Laïka" , "Vaches à lait" ). D'ailleurs je vous soupçonne de me poser la question pour me chatouiller un peu, connaissant moi aussi votre tempérament joueur (voire provocateur ?).

      Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, ils font leur vie, ce sont des prédateurs carnivores, aucune notion de bien et de mal là-dedans, je trouve donc qu'il est totalement idiot de vouloir les punir. Mais c'est vrai qu'on est quand même saisi d'horreur quand on lit tous ces articles qui parlent de corps déchiquetés, de membres arrachés et de bain de sang. Pour le coup "ça farte" pas du tout pour les surfeurs et on est plus dans "Les Dents de la mer" que dans "Brice de Nice".

      A bientôt.

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    2. Vous sous-estimez les carpettes ... ça n'a rien de facile d'être une carpette, croyez-moi!

      Je me sens obligé de préciser que j'ai bien écrit de votre texte qu'il était "très sympathique", et non "sympathique sans plus".

      Pour les surfeurs, j'aurais aimé que vous leur rentriez un peu dedans en fait, ce n'était pas vraiment de la provocation de ma part. Ce n'est pas mon rôle, c'est le vôtre, moi je suis le Conventionnel Constipé.

      Bon sur ce je m'attaque à votre nouvel opus.

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    3. Oh je sais bien que la vie de carpette est horrible, mais elle a aussi ses avantages, c'est bon d'être une carpette, voire une sous-merde de temps à autre, on peut se complaire là-dedans, certains en font même une force...

      Merci beaucoup alors pour ce "très" qui fait toute la différence et qui comble mon égo ultra-développé :-).

      Personnellement je n'ai rien contre les surfeurs, ni contre personne d'ailleurs, à part les tortionnaires d'animaux, mais ça c'est un peu mon talon d'Achille, je suis sensible sur ce sujet.
      Disons que les surfeurs n'ont pas non plus à se plaindre s'ils vont taquiner la vague dans des coins à risque, surtout s'il y a déjà eu des attaques.
      Je ne sais pas vous, mais moi ça ne me dit rien du tout d'aller faire trempette au large dans les eaux australiennes, aussi belles et turquoises soient-elles...

      Pour la provocation, bof, je dois vous avouer que ce n'est pas mon crédo, parce que dans la provocation j'ai l'impression qu'il y a le désir de susciter une réaction chez les autres, de les titiller désagréablement, de les emmerder un peu en somme. Et ce n'est pas mon cas, comme je vous l'ai déjà dit, j'essaie d'être authentique, je me soucie assez peu de susciter une réaction, de faire plaisir ou pas....

      J'aime bien ce surnom de "Conventionnel Constipé", il fait bien pendant au mien je trouve, bravo ! Mais je ne suis pas sûr au fond qu'il soit exact vous concernant...

      Bonne après-midi.

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  3. J' aime bien le constat sans certitudes:" pas facile de trouver sa voie", en effet la religion et la philosophie se heurtent toutes à l' écueil du choix, car se battre ou rester passif, accepter ou refuser de chercher sa voie sont un choix qu' il est difficile d' écarter de la notion de bien et de mal, je ne crois pas trop au " mu", en tout cas , c' est une problématique passionnante que vous offrez là.

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    1. Je fais beaucoup de constats désabusés de ce genre :-).

      Vous avez très bien cerné la nature du problème il me semble, on ne peut échapper au choix, et encore moins en société, donc on ne s'en sortira pas avec un petit "mu", genre "votre question n'a pas de sens"...

      En tout cas, c'est un sujet qui m'a toujours fasciné, car il recoupe celui du destin, du déterminisme et de la responsabilité de nos actes, qu'ils soient anodins ou d'importance.

      Merci pour ce commentaire qui apporte de l'eau au moulin, même si le moulin n'est pas essentiellement philosophique, mais plus axé sur le style.

      A bientôt.

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  4. Un jour le hasard a croisé mon destin et ils se sont dits...

    - C'est quand qu'on va où ?

    A bientôt

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    1. Ce commentaire me rappelle une très belle chanson de Renaud, la référence est-elle volontaire ?

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  5. Les grands esprits se sont donc rencontrés :-)
    Je pense qu´il est facile de trouver sa voie quand on ne se laisse pas influencer par la famille, les amis, les voisins, les médias, les professeurs...car dès le moment, où on tient compte de leurs opinions: il s´agit de la Voie de la Société et elle n´a pas forcément à voir avec la nôtre!
    Bon après midi, bisous Ismeralda

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    1. Les grands esprits se rencontrent toujours :-).

      Enfin, tout ça est compliqué, parce que le sujet traite de la voie que l'on prend de façon générale, mais aussi des choix que l'on fait de façon plus quotidienne... Mais j'ai un peu tout dit dans les réponses aux commentaires précédents et je n'ai pas envie, en plus d'avoir la flemme, de me répéter !

      A bientôt !

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