19/07/2015

67 Bel été

   
Cette image est une photo animée d'une plage. L'image est tres simple, elle montre une plage de sable avec la mer : l'eau bouge en un ressac inlassable. Le sable porte des marques, il n'est pas totalement uniforme. la scene prend place lors du crepuscule comme le laisse supposer la couleur orangee du ciel qui nimbe toute l'image. Il se degage de cette image une impression de melancolie, due a l'abandon du lieu ainsi qu'au moment, la fin de la journee avec son coucher du soleil. La lumiere est diffuse. Cette image animee simple mais de grande beaute accompagne le magnifique poeme de l'immense poete Le Marginal Magnifique intitule "Bel ete" dans lequel Le Marginal Magnfique livre ses sensations estivales, melange de celles liees aux activites communes de la saison, comme la plage et les touristes, et d'impressions plus personnelles. Le titre apparait alors ironique, car Le Marginal Magnifique, s'il ne livre pas une critique explicite de l'ete et de ses habitudes, laisse entendre qu'elle cree chez lui de la melancolie et l'envie de s'isoler. Le grand poete prend ainsi le contre-pied des sentiments de la plupart des gens qui adorent l'ete et les activites qui y sont liees habituellement. Un poeme d'une grande force et d'une immense sensibilite qui fera date !  LMM


Bel été canicule corps à poil
Sous les pavés pas de sages
Mélancolies avec bronzage
Des parasols du sable du sel
L'immédiat désir d'être seul

Bel été canicule corps à poil
La fuite volante vers la Crète
De mille et un vains touristes
L'envie de se tailler une crête

Bel été canicule corps à poil
Odeur fade d'huiles solaires
Peaux écarlates bites en l'air
Sempiternel ressac hormonal
Un vague à l'âme primordial

Bel été canicule corps à poil
Sueur et désespoir en barres
Agonie du soleil chaque soir
Lui survivre jusqu'à très tard
Vouloir juste redevenir têtard


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67 commentaires:

  1. Tu as toute ma sympathie! La moiteur, l'impudeur,les odeurs, beuuuh! Mais que le prince charmant n' aille pas se transformer en crapaud pour autant, je te verrais mieux en Barracuda en effet, ça éloigne les niais et ça dégage la nuque!

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    1. On se comprend, chère Orfeenix ! Que veux-tu, je préfère la tronche de Barracuda à celle de George Clooney, plus sympathique...

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  2. Vous n’arrêtez pas, en ce moment, cher Marginal ! Je ne vais pas m’en plaindre, et vous nous livrez là une composition à la Michel Polnareff, simple, musicale et un peu mélancolique. Je vois très bien ce poème chanté par une voix aiguë et traînante comme la sienne, ou comme la vôtre qui sait ? C’est un peu votre « Sea Sex and Sun » ce Bel été : « Le soleil… au zénith… me surexcite… » Je suis sûr que vous ne vous plaindrez pas d’être comparé à Gainsbourg, un marginal, faux dur et vrai tendre comme vous-même. Creusez cette voie, contactez un compositeur, après tout si Houellebecq fait des disques de ses poèmes, pourquoi pas vous, vos textes s’y prêtent bien mieux que les siens.

    Décidément l’été vous inspire, après le cultissime La Dolce Vita, vous nous revenez avec le Bel été, un titre à la Pavese, écrivain de la mélancolie et du désenchantement. L’ironie de la chose, c’est que la, permettez-moi, « bite » de Pavese ne se dressait pas particulièrement « en l’air », il souffrait d’impuissance et se serait suicidé à la suite d’une déconvenue de ce genre. On est là aux antipodes du Marginal, et j’ose à peine aborder ce sujet de peur de vous amener à évoquer une fois de plus votre priapisme légendaire… Quoi qu’il en soit, un poème plus complexe qu’il n’y paraît, avec une sourde mélancolie qui pointe discrètement. La nuit est l’élément du poète, qui fuit le soleil et les « corps dénudés ». Vous êtes trop noble pour votre époque, cher Marginal, malgré tous vos efforts votre nature fondamentale vous rattrape !

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    1. Comme vous dites, cher Laconique, je "n'arrête pas en ce moment". Il est vrai que j'ai eu un rythme de publication plus intense ces derniers temps, avec environ un poème toutes les deux semaines : à croire que je prends exemple sur la cadence régulière et imperturbable que vous mettez en œuvre sur votre fameux et élitiste Goût des lettres !

      Je ne suis pas mécontent que mon nouveau poème vous évoque Gainsbourg et Polnareff qui sont, comme vous l'avez deviné avec votre perspicacité légendaire, deux chanteurs que j'apprécie. Effectivement, et je n'ai absolument rien inventé, il me semble qu'un poème, comme une chanson, se doit de bien sonner, d'être mélodieux. Mais si mes textes devaient être mis en musique, il vaudrait mieux que ce soit quelqu'un d'autre que moi-même qui s'en charge, car je n'ai jamais été bien doué pour ce genre de trucs. Et ma voix, si elle est moins aiguë que celle de Polnareff, la faute à un taux de Testostérone digne de Barracuda, n'en présente pas non plus les caractéristiques mélodieuses et de justesse.
      Bon, cela étant dit, je reste ouvert aux propositions. Ce ne serait pas une première dans l'histoire de la poésie, il n'y a qu'à songer à Léo Ferré qui a chanté Baudelaire et Rimbaud, à Georges Brassens qui a si bien adapté François Villon et Paul Fort, ou encore à l'association féconde de Jean Ferrat et de Louis Aragon. Si vous voulez pousser la chansonnette, cher Laconique, vous êtes le bienvenu. Vous seriez, j'en suis sûr, parfaitement capable de retranscrire les subtilités du poème, vous qui en avez si bien perçu l'essence.

      Comme vous le notez, il s'agit bien de "noblesse" ici, d'aspirations supérieures, et plus qu'une critique lourde et explicite des activités estivales, le poème se veut l'instantané d'un état d'âme où s'installe "une sourde mélancolie", même si je n'ai pas les mêmes raisons de me plaindre que ce pauvre Pavese, qui avait décidément bien de quoi être "mélancolique" et "désenchanté". Si l'outil ne fonctionne pas, rien ne peut fonctionner, cher Laconique, et, à la vue de votre production abondante et joyeuse sur Le Goût des lettres, j'imagine que tout roule pour vous, cher Laconique !

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  3. En ce bel été les corps s'affichent,jouissent,guidés par tous ces lisses,les sens jubilent,vivre est un plaisir,qu'il en demeure ainsi aux premières heures de l'automne,que des coeurs jubilent encore et toujours,qu'ils jouissent d'une plus grande connaissance de leur divine conscience,
    qu'ils aiment ces jours tels les enfants de leur éternel amour,
    à bientôt et bonne nuit Le Marginal.

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    1. Il n'y a pas de saisons pour que les "cœurs jubilent" ! Exact. C'est notre état intérieur qui fait le monde, pas le contraire.

      À bientôt.

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    2. La même image !
      http://la-dissidence.org/2015/07/20/faut-il-choisir-entre-la-peste-et-le-cholera/#comment-11634

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    3. C'est parce que je suis un dissident moi-même sûrement !

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  4. Quand je te lis, LMM, je pense toujours à chatte et à branlettes ? Pourquoi ? Ah, ah, ah...

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  5. Un savoureux coktail estival à la "Marginal Magnifique" : doux-amer avec des pointes d'acidité pour étancher une soif d'idéal et d'absolu dans ce bel été où le poète se cherche, désenchanté. C'est profond et subtil cette quête du bien être et cela me fait penser à cette sage phrase de Condorcet : "La vérité appartient à ceux qui la cherchent et non à ceux qui prétendent la détenir". Le bel été n'empêche en rien les états d' âme et les éternels tourments existentiels quand une lucidité désabusée s'y invite. Et oui, nous sommes des êtres pensants, voulant toujours les clés du bonheur , souvent insatisfaits mais heureusement sachant aussi jouir des bons moments et il faut reconnaître que le beau soleil de l'été joue bénéfiquement sur le moral. Bonne journée.

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    1. Bel été ou pas, la vie suit son cours ! avec ses incertitudes, sa quête de sens, ses hauts et ses bas.

      Mais il faut reconnaître que, comme tous les êtres vivants, nous subissons l'influence de la météo et que le "beau soleil" estival a effectivement une action positive sur la santé mentale, qui s'oppose au fameux spleen automnal venant immédiatement à sa suite, l'enchaînement des saisons nous ballottant ainsi sans ménagement en des montagnes russes émotionnelles.

      Merci pour le commentaire et à bientôt.

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  6. Faisons fi du spleen et profitons à gogo de l'été saison que j'adore surtout quand le temps est beau et que je suis en vacances. Magnifique votre illustration qui évoque plutôt une plage en hiver qu'en cette saison ou ça grouille de monde et en ce sens je comprends mieux le côté désabusé de votre poème.

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    1. Merci pour le commentaire.

      L'illustration peut aussi représenter une plage au crépuscule, alors que le monde l'a quittée. On pourrait imaginer également qu'il s'agit d'un endroit peu fréquenté...
      Pour moi, cette image suggère justement le calme et la fraîcheur retrouvés après le soleil bouillant et l'agitation de la journée.
      Je l'ai choisie pour la mélancolie qu'elle dégage.

      À bientôt.

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  7. Pour moi l'été a été chaud. Reprise du taf lundi. Avec la fin des vacances l'été sera moins top. Un salut de moi, ma crête était plutôt réussie grave et style.

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    1. Je pense que t'étais mieux effectivement en vacances avec une crête sur la tronche !

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  8. Bel été qui part en couilles en ce jour,en effet que d'eau !!,
    bien le bonjour en passant Le Marginal.

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  9. Bel été qui part en couilles en ce jour,en effet que d'eau !!,
    bien le bonjour en passant Le Marginal.

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    1. Oui, Madame la Staline des fesses (à quatre pattes et plus vite que ça).

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    1. Oh, seulement un amateur qui sait se servir du matos. À twa de prendre en bouche à gogo !

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    1. Hi ! hi ! hi ! Je le savais... et dans les fesses aussi je parie.

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    2. Mwa attacher twa et te faire tching-tchong-tchang au zizi avec baguettes! Ca érotisme coréen hi!hi!hi!

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    3. Zizi à mwa pas un nem ! Si twa attacher mwa, mwa pas kiffer : mwa préférer fouetter twa en sodomisant twa à sec ! Hi ! hi ! hi.

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    4. Ca légendaire cruauté asiatique dans le raffinement hi!hi!hi!

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    5. Pour être encore plus raffiné, il faudrait te tirer les cheveux d'une main tout en continuant de te fouetter de l'autre, et alterner phases tendres et brutales, tout ça avec La chevauchée des Walkyries de Wagner en fond musical. Je peux t'affirmer que tu crierais "tching-tchong-tchang" !

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  13. Ha! Ha! Ha! L'a dans le cul le Yoo Mee Shin. Bravo Le Marginal pour ta répartie. Je me marre. Salut.

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  14. Soleil
    Tiré
    Sur
    Le sable
    Élève
    Le
    Regard
    Au-de la
    Du
    Raisonnable
    Tiens
    Tes yeux
    Dans
    Ton coeur
    Le rêve
    Fera
    Le
    Voyage
    Sur
    La belle
    Illusion
    D'un été

    Belle soirée
    Bisous


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    1. Tu es douée ! J'aime bien cette histoire de "regard au-delà du raisonnable".

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  15. Merciiii...
    J'aime le mots
    Les lettres...
    En faire un rêve,
    Une illusion...
    Dessiner...

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  16. Alors je suis une étoile heureuse...

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  17. Oui...Dans le noir Ombré. ..

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  18. Et je ne le dis pas...sourire

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  19. J'aime le silence qui enlace les mots...

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  20. Le chant
    De la nuit
    Qui ballade
    Les rêves
    Le regard
    Qui s'enfuie
    Au gré
    D'un instant
    Respiré
    Cette senteur
    Fleurie
    Du temps
    Éparpillé
    Rêveurs
    Horizons
    Qui dessinent
    L'orée
    De l'ode jolie

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  21. Nuit
    Est été
    Quand
    Passée
    Elle est...

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  22. Et
    Pensé ...
    Pensée
    Douce
    Est la fleur

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  23. Sans
    Soucis
    Sourire
    Silence...

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  24. Solitude...
    Seule
    Au milieu
    De l'infini..

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  25. Seule...
    Au milieu
    D'une
    Fourmilière
    Grouillante
    D'indifférence
    Je vis
    Mon rêve. ..
    Un seul
    Regard
    Suffit
    A remplir
    Mon coeur
    Ô Vie...

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    1. On dirait presque un haïku ! En plus long. Mais peut-être que tu as du sang asiatique dans tes veines...

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  26. Merveilleuse et romantique Etoile et sublime échange entre deux grands esprits elle et vous Monsieur Le Marginal qui se comprennent tacitement. Bonne soirée.

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