12/03/2017

30 L'orange sanguine

 
Cette image montre en son centre une sphere de couleur orange tirant sur le rouge. Cette boule coloree presente un contour plus clair et plus brillant qui forme un cercle lumineux qui ressort sur le fond completement noir de l'image. On remarque facilement que la surface de la sphere n'est pas completement lisse et unie mais presente a sa surface des lignes torturees qui forment autant de dessins, dessins que l'on identfie facilement comme representant le continent americain qui apparait au centre de la sphere. Sur ses bords, tout en haut et sur la gauche, on distingue egalement d'autres surfaces de ce que l'on imagine d'autres continents. Le spectateur comprend aisement que cette sphere d'un orange vif représente la planète Terre. Cette image accompagne encore une fois tout a fait a propos le poeme du Marginal Magnifique "L'Orange sanguine" dans lequel le poete exprime en une lucidite melancolique la durete de la vie sur la planete pour l'individu sensible et pensant. Pour ce faire il prend a contrepied le celebre vers du poete surrealiste Paul Eluard "La terre est bleue comme une orange" qu'il detourne en "La terre est rouge comme orange sanguine". La couleur orange incandescent de la planete a l'image assimile la terre a une zone de tous les dangers, prete a exploser, et le fait qu'elle se trouve sur un fond noir uni confere une impression d'isolement infini. L'etre humain apparaît de ce fait totalement seul, livre a lui-meme, sur une planete quasiment radioactive par ses menaces. Les vers du Marginal Magnifique dresse en quinze vers ciselés un constat de la souffrance existentielle que ressent inévitablement l'etre humain perdu dans cette immensite qui ne revet absolument aucun sens. Encore un immense poeme du Marginal Magnifique qui fera date !!!


On observe le ciel teinté de mélancolie
Les étoiles gracieuses comme ancolies
En bas on est entouré de gros enculés

On danse avec miss routine collé-serré
Elle tue à petit feu comme cholestérol
La fin promet d'être lente et peu drôle

On se demande souvent à quoi ça rime
La terre rouge comme orange sanguine
Aussi atroce qu'un porno sans gouines

On sait bien qu'au bout c'est l'impasse
Comme une hémorragie le temps passe
Pour cette sorte de fuite aucun tampax

On imagine dans sa souffrance un signe
Le monde triste comme chant de cygne
Mais la jungle est froide sa lutte insigne


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30 commentaires:

  1. Ah là là cher Marginal, comme le temps passe ! Déjà trois poèmes cette année… Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’après la lumière, vous êtes à nouveau fort sombre. Un constat sans appel : la terre peuplée de « gros enculés », la routine, le temps qui nous la met profond à tous (à ce propos, après les tampaxs, pourquoi ne pas lancer des capotes Le Marginal Magnifique ? Ou des godes ? Moulés sur votre anatomie intime, pour faire pendant à une initiative similaire, m’a-t-on dit, de Katsuni ?). Oui, oui, tout cela est bien sombre, Schopenhauer n’avait pas tort, et vous avez l’honnêteté de le dire avec la franchise qui vous caractérise, plutôt que de faire comme la plupart des gens qui dissimulent leur angoisse existentielle sous le conformisme de la fête et de l’agitation. Le Marginal ne se voile pas la face, il met les cartes sur tables, ses mots sont durs mais ils sont vrais. Bon, je ne vais essayer de résoudre ici le problème que vous nous balancez, moi-même je me débats avec, et je me débattrai sans doute jusqu’à ce qu’on me mette entre quatre planches

    Sinon, la structure du poème est assez remarquable. Une comparaison au centre de chaque strophe, et la comparaison éponyme du poème au centre de celui-ci. On appelle cela une structure fractale si je ne me trompe. Les exégètes du futur s’interrogeront sur la signification ésotérique de cette structure, comme nous nous interrogeons sur la structure en miroir des « Bucoliques » de Virgile… Enfin, il ne faut pas passer à côté de l’une des significations du poème, qui est une riposte polémique au vers célèbre d’Éluard : « La Terre est bleue comme une orange », vers qui, comme vous le dites dans votre indispensable newsletter, vous a « suivi, poursuivi » depuis l’adolescence. « L’orange sanguine » aurait donc pour vocation d’opposer « la limpidité, la ciselure, l’incandescence » d’une poésie enfin authentique à l’hermétisme « con » des surréalistes. Bon, j’aimerais beaucoup pouvoir défendre ces derniers pour le plaisir de la polémique, pour me lancer dans une joute verbale enfiévrée, mais malheureusement je pense un peu comme vous, je n’ai jamais pu les lire (et en plus Aragon s’est conduit comme un porc, pardon, comme un gros enculé (je sais que vous aimez bien les porcs, et vous avez raison, c’est un animal très intelligent paraît-il) envers André Gide). Donc je préfère votre orange sanguine à celle d’Éluard, et le réalisme sans concessions du Marginal au surréalisme émasculé de Breton et consorts !

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    1. Éh oui, cher Laconique, le temps passe vite, TRÈS vite ! J'alterne le ton et le thème de mes poèmes et là, il faut reconnaître que ça faisait un bail que je n'avais pas été "sombre", depuis Murderabilia en fait il me semble... À force d'alterner entre humeur conquérante et joyeuse et humeur mélancolique et pessimiste, mes lecteurs vont finir par penser que je suis complètement bipolaire !
      Ce qu'il faut comprendre c'est que lorsque j'écris un poème je ne le publie pas forcément immédiatement, j'en ai ainsi quelques-uns en stock et je choisis ensuite parmi eux selon mon humeur, mon envie et le principe d'alternance évoqué plus haut. J'essaie néanmoins ces derniers temps d'être plus positif, d'imposer cette inflexion à ma nature qui me pousse à voir le monde d'un œil plutôt sombre. Question de tempérament, de sensibilité anormalement développée, ou simplement de trop grande lucidité ? La question reste ouverte, mais, en tout cas, ce qui est certain c'est que ma nature, même en la forçant à être plus positive, me permet d'écrire des putains de bons poèmes ! Ce qui n'est pas donné à tout le monde, vous en conviendrez, cher Laconique.

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    2. À part ça, je constate que vous avez de bonnes idées dès qu'il s'agit de sexe, cher Laconique : effectivement on pourrait décliner pas mal de produits aux initiales LMM. Après les tampax LMM, qui permettraient à n'importe quelle lectrice de sentir le Marginal Magnifique bien profond et longuement en elle, les prochaines étapes pourraient être, dans l'ordre, les capotes LMM, puis les godes LMM, vibrants évidemment, que l'on pourrait, vous avez raison, modeler sur ma bite priapique (Je laisse de côté les plugs anaux, parce que vous savez que je suis intègre et que ceux-ci ne me correspondraient pas : je suis pas trop fan de mettre ma bite dans des culs). Pour finir, pour aller plus vite et pour que ce soit plus simple, on peut même envisager que je pourrais moi-même fourrer qui le souhaite, sans passer par toutes ces étapes intermédiaires inutiles. Avec un gros tatouage LMM sur la verge, je serais le sextoy ultime !
      Et sinon, oui, on ne vous la fait pas, expert que vous êtes, question moulages il y a des antécédents chez les hardeuses, mais aussi chez les hardeurs. Possédez-vous donc vous-même l'un de ces précieux objets de luxure, cher Laconique ? Un vagin artificiel doux et soyeux où mettre votre engin insatiable ? Hum, ce ne serait pas surprenant. D'ailleurs, je pense que vu votre niveau de vice des godes Le goût des lettres seraient également tout à fait opportuns. On pourrait même joindre avec chacun un enregistrement de vos meilleurs textes, lus bien sûr par vous, pour que vos innombrables fans atteignent tous les niveaux d'orgasme à la fois.

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    3. Bon, pour revenir à cette Orange sanguine, concernant la structure, content que vous appréciiez, cher Laconique, heureusement que vous êtes là pour en saisir toutes les subtilités, parce que, oui, il y en a. J'ignorais le terme de "structure fractale" qui, après recherche, désigne une "structure invariante". Et ça colle bien à ce texte, vous avez raison ! La poésie se prête évidemment particulièrement à ce genre de forme et c'est pas la première fois que j'y ai recours, ce qui, c'est sûr, régalera bien "mes exégètes du futur", qui, lorsqu'ils se pencheront (en s'astiquant la nouille) sur ce poème, ne manqueront pas de souligner, glosant à l'infini, la référence au célèbre vers d'Éluard, que je détruis, parce que oui, c'est quand même de la merde.
      Et je ne suis pas surpris qu'un fin lettré comme vous, adepte de "limpidité", du mot juste, de précision et de rigueur stylistique (vous le prouvez assez sur votre fameux Goût des lettres) se range à mes côtés pour chier sur le "surréalisme émasculé de Breton et consorts" ! Ces salopards, avec leurs conneries, et même si on peut leur concéder de bonnes idées et un déploiement de l'imagination, n'ont assurément pas fait que du bien à la poésie... FUUUUUCK !!!

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    4. Bah, vous n’êtes pas sombre cher Marginal, vous êtes lucide.

      Non, je n’ai pas sextoys chez moi, je n’ai que des crucifix et des chapelets. Et hors de question de me lancer dans la fabrication de godes, je recommande au contraire la plus grande austérité aux jeunes femmes, accompagnée de la lecture de l’indispensable Manuel de civilité à l’usage des petites filles de Pierre Louÿs : « Tous les soirs, avant de vous branler, faites votre prière à genoux », ou « Si vous sucez un monsieur avant de partir communier, gardez-vous bien d’avaler le foutre : vous ne seriez plus à jeun, comme il faut que vous le soyez ». Et puisqu’on est dans le registre fruitier, une dernière pour la route : « Quand vous vous êtes servie d’une banane pour vous amuser toute seule ou pour faire jouir la femme de chambre, ne remettez pas la banane dans la jatte sans l’avoir soigneusement essuyée. »

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    5. Pas de sextoys chez vous, cher Laconique ? Hum, vous me surprenez. Mais en même temps pas tant que ça... Vous n'en avez nul besoin, puisque des hordes de fans en rut prient pour vous sucer le gland. je vous sais insatiable et priapique tout autant que moi, mais si après avoir pénétré de la chair fraîche toute la sainte journée il vous fallait en plus défoncer du silicone, alors vous mériteriez le surnom de prince du stupre, espèce de clone surpuissant de DSK.

      Je ne connaissais pas cet intéressant et amusant "Manuel de civilité à l’usage des petites filles", bien que je susse (et me fasse sucer) que ce Pierre Louÿs est un gros cochon. Je n'ai rien lu de lui, mais ça va finir par se faire... D'ailleurs, concernant vos "crucifix" et "chapelets", j'ose imaginer que vous les destinez à un usage détourné, un peu à la façon de celui auquel Pierre Louÿs destine les bananes.

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  2. Un poème qui n'est pas aux couleurs du printemps qui s'annonce. Nous sommes tous des êtres avec une dimension émotionnelle qui nous est propre qui oscille du négatif au positif selon l'interaction avec notre environnement et cette conscience, que nous avons, qui nous pousse à la révolte dans cette "jungle qui est froide". et qui rend l'enfant que nous étions, désabusé. Tu as l'air et la manière de décrypter par tes mots et ton style tout ce ressenti intime qui fait barrière au bien-être. Mais moi, j'oriente mes pensées, en me disant que. comme on dit après la pluie, le beau temps, et comme cette nature qui change au fil des saisons et qui nous offre ce renouveau printanier avec sa palette de couleurs, nous avons tous en nous une force de résilience qui, au coeur de notre identité, recèle des ressources pour apprivoiser nos souffrances récurrentes. Peut-être que ce signe que tu évoques est en nous, dans la gestion de nos émotions! Le sujet est vaste et il y a de quoi cogiter et s'interroger et polémiquer comme sur tous les thèmes profonds et sensibles de tes textes.

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    1. Effectivement ce poème à la tonalité sombre et mélancolique ne colle pas forcément aux beaux jours qui arrivent avec le printemps. Mais l'on pourrait aussi rétorquer que l'on sort à peine des jours gris de l'hiver et que l'on a ainsi eu tout le temps de cultiver le spleen, qui ne demande qu'à s'extérioriser au sortir de cette période.

      Puis ce texte n'est pas forcément triste, il exprime une réalité subjective et une souffrance existentielle, dans laquelle beaucoup peuvent se reconnaître, car c'est le lot de l'être humain de réfléchir à sa condition. Cette lecture peut donc permettre de se sentir moins seul.

      Et il y a également une part de réalité objective dans ce texte qu'il ne faut pas nier, car pour tout être vivant l'existence est dure ! L'expérience personnelle et l'observation du monde suffisent, si nécessaire, à le prouver... Ce texte possède donc des vertus didactiques.

      En tout cas, tu as raison, il faut tâcher d'"orienter ses pensées", pour survivre déjà, et pour que cette existence ne tourne pas à l'enfer. Songeons donc avec gratitude, sur ton invitation, à "ce renouveau printanier" et à "sa palette de couleurs"... Et gageons que des poèmes plus joyeux suivront (peut-être) !

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  3. Un pote poète16 mars 2017 à 21:52

    Voilà une orange sanguine
    Qui,d'accord le moral mine
    Oui, monde imparfait
    Dure est ta réalité
    Le Marginal l'a écrit
    Combat est la vie
    Sous ce beau ciel étoilé
    Sa bosse faut rouler
    Passe le temps, galopent les heures
    Recherche incessante de ce bonheur
    On guette le moindre signe réconfortant
    Vers lequel on s'espère enfin partant.

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    1. Salut poto, je crois que tu as raison, c'est l'essence même de la vie de lutter, de souffrir et de rechercher incessamment un bonheur chimérique.

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  4. Salut Le Marginal. Comme d'hab, c'est du lourd et ils sont chauds tes commentaires avec Laconique, j'ai du mal à suivre. Bon c'est le week-end, on se prend pas la tête, un bon jus d'orange sanguine et c'est parti. FUUUUCK le stress et le cafard ! Pour les gros enculés, faut reconnaître que t'as raison, j'en connais et pour ce qui est de la jungle j'ai appris à me battre pour survivre et vivre du mieux de mon plaisir.

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    1. Éh que veux-tu mon Julot, c'est ce Laconique qui est brûlant ! Moi aussi j'ai du mal à suivre mais j'essaie de m'adapter à son tempérament faunesque. Et pour les gros enculés... qu'ils aillent se faire enculer !!!

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  5. Sous ta mécanique, elle est sanguine
    Rouge et ronde, comme cul de babouine
    Vieux singe,je m'en lèche les babines

    El papet

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    1. Eeeeeeeeeeel papet ! C'est pas à un vieux singe comme toi qu'on apprend à faire la grimace en poésie.

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  6. En effet la terre est malade et ressemble à un gros caillot, j'aime la sincérité de tes images fortes, dans mon jargon on appelle cela des hypotyposes, on dirait un nom de métastase.Le débat qui s'est ensuivi m'a distraite du constat au lucide diagnostic ,la grosse orange est condamnée et son mal est incurable.En revanche pour mon petit abricot je ne veux aucune matière frelatée, que de la peau (et pas d'orange...) le synthétique quelle horreur!

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    1. Ton image du caillot est suggestive aussi, c'est plutôt salace, mais parlant.

      Je connais l'hypotypose, figure de style qui permet de rendre vivant le récit si je ne m'abuse, comme par exemple l'utilisation du présent dans un texte au passé. Mais t'es sûrement plus calée que moi dans ce domaine. Parce que le truc, c'est qu'il y en a des milliers de figures de style, du coup, personnellement, je m'y perds dans ce jargon taxinomique...

      Sinon, j'imagine bien que ton "petit abricot" est plus sain que la "grosse orange" : s'il est condamné, lui, c'est au plaisir plutôt qu'à la souffrance !

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  7. Faut-il tant jouir de notre corps pour qu'enfin notre âme connaisse l'extase,malgré la faiblesse de nos semblables,seule importe notre intime allégresse,l'espérance au-delà de toute vicissitude,soyons si sûrs de notre bonne fortune,que la connaissance de notre amour devienne une essentielle habitude,pour lui jouissons sans honte aucune de tous ces jours,que tant de formes harmonieuses inspirent notre coeur,que mille couleurs guident notre art sur la toile de notre évidence,notre conscience rencontrera son éternelle reconnaissance.

    Très bon dimanche à toi Le Marginal.

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    1. Salut, cher Chasseur d'images spirituelles, toujours ravi de ta fidèle visite ! Le dimanche est passé, mais j'espère que le tien fut agréable et serein.

      Et s'il faut jouir, autant jouir de façon saine, effectivement. Jouissons, mais pour la bonne cause !

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  8. Chouette, le Marginal Magnifique a encore frappé !

    Ça commence de façon poétique et délicate puis, le vers d'après, toujours dans la même strophe, c'est comme un coup de poing dans les gencives, auquel on ne s'attend pas (disons que si, parce qu'avec vous on sait que ça va arriver, mais on ne sait jamais quand, c'est ça qui est intéressant), ou comme si vous nous secouiez comme une bouteille d'Orangina sanguine (mais d'ailleurs, pourquoi êtes-vous aussi méchant ;) ?). Ça me fait penser à cette fameuse scène du bourre-pif dans Les Tontons Flingueurs ("Non mais t'as déjà vu ça ? En pleine paix, y chante et pis crac un bourre-pif !"). J'aime bien ce changement brutal de registre, il m'a fait partir d'un grand éclat de rire, et puis il souligne très bien le contraste entre les hautes sphères du ciel, nobles et éthérées et auxquelles nous aspirons, et le monde d'en-bas dans la grossièreté duquel nous étouffons, et qui pourrait être très beau lui aussi, s'il n'était dominé et pollué par de bien tristes sires... Sinon, dans ce même contraste bien senti, je suis étonnée que Laconique n'ait pas relevé la ressemblance sonore entre "ancolies" et le mot du dessous (que je n'écrirai pas, c'est que je suis très prude sur Internet, j'ai une ligne éditoriale à tenir quand même, bien que je tienne plus de la garce que de la fille policée). Je ne sais si c'est une allitération, une consonance, une assonance ou autre, mais je ne m'en fiche pas, et j'aimerais bien savoir.

    Rien à dire quant au reste du poème, tant sur la forme (là-dessus, je profite toujours des explications de Laconique) que sur le fond, c'est-à-dire ces bonnes vieilles souffrances existentielles dont nous avons déjà beaucoup parlé et que vous savez exprimer en peu de mots, mais toujours avec des mots justes et des phrases qui claquent là où ça fait mal...

    (Chouette aussi de voir que je ne suis pas la seule à ne pas baver tous les fluides de mon corps sur les surréalistes. Le sens ésotérique que l'on prétend donner à ces délires vides mais pédants me dépasse...)

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    1. Le Marginal Magnifique prend son temps mais frappe inéluctablement, chère Miss Flint... Faut bien se régaler de temps en temps !
      Vous avez bien saisi le truc, ce "contraste entre les hautes sphères du ciel, nobles et éthérées et auxquelles nous aspirons, et le monde d'en-bas dans la grossièreté duquel nous étouffons", preuve que vous êtes une fille évoluée. Nous, pauvres êtres humains, en tout cas les plus sensibles d'entre nous, sommes pris inexorablement entre nos désirs d'idéal inaccessible et la tourbe dans laquelle nous nous débattons sans espoir. D'ailleurs, on assimile couramment l'Homme à une arbre, avec ses racines dans le sol et son feuillage qui tend vers le ciel.
      En tout cas, content que ma façon de l'exprimer vous ait fait rire ! C'est le but d'être drôle aussi et ça agit comme défouloir.

      Sinon, pour l'aspect technique, et pour continuer dans la brèche qu'a ouverte Orfeenix avec son hypotypose dans un commentaire du dessus, il me semble que la figure de style consistant à rapprocher deux mots qui se ressemblent phonétiquement s'appelle une paronomase. Allitération et assonance portent elles sur un seul son, une voyelle ou une consonne, qui se répète.
      Concernant ce cochon de Laconique, vous le connaissez, il préfère largement relever les allusions sexuelles. Enfin, je ne sais pas s'il "préfère", a-t-il réellement le choix ? À mon avis son naturel lubrique l'y contraint.

      Et pas besoin de me le dire, chère Miss Flint, j'imagine aisément que vous préservez tous "les fluides de votre corps" pour des activités plus intéressantes et naturelles que la lecture "vide" des surréalistes ! Et vous avez bien raison.

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  9. Cher Marginal, merci pour la paronomase ! Effectivement, la définition de la paronomase colle avec la figure de style employée dans vos deux premiers vers. Voilà, comme ça, je pourrai me la raconter la prochaine fois que vous y aurez recours.

    Et justement, quand j'écrivais que je n'avais rien à dire sur la forme de votre poème (parce que je ne sais pas le faire), je parlais bien sûr de la structure, des figures de style qui le composent, et en aucun cas des "allusions sexuelles" que Laconique a relevées dedans (vous ne perdez pas une occasion de vous vanner tous les deux, c'est un régal de vous lire à chaque fois !). Mais s'il est vrai aussi qu'il n'est pas nécessaire de savoir analyser et disséquer la forme d'un poème pour l'apprécier dans sa globalité, il reste cependant que les précisions que Laconique, Orfeenix et vous-même apportez à ce sujet sont les bienvenues.

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    1. J'ai fréquemment recours à la paronomase, elle permet des rapprochements plutôt inattendus et amusants.

      Et, encore une fois, aucun doute là-dessus, Vous pouvez faire confiance à Laconique pour repérer tout ce qui tourne autour du sexe... même quand il n'y a rien sur le sujet !

      D'ailleurs, je sens chez vous-même, sous vos dehors policés et raffinés, une nature de braise, chère Miss Flint. Comme quoi, vous étiez faite pour rencontrer ce salopard de Laconique, qui se ressemble s'assemble (tiens, une paronomase).

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  10. OLE OEL OLA etc :) un poème à ton image de "maniaque", au sens large du mot ;) Bravo !
    Quant au choix de cette photo, on dirait un avortement ou fosse couche... :(

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    1. Oui, tu me cernes parfaitement : je suis un grand maniaque ! Pour la photo chacun son interprétation, mais tu as raison, la planète ressemble un peu à un résidu de fausse couche depuis que l'être humain la colonise.

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  11. Pourquoi tant de brumaille Monsieur Le Marginal ? Regardons plus souvent vers les étoiles et les beaux paysages de cette terre qui ne va pas bien justement parce que les hommes oublient d'y attarder leur regard tant ils sont occupés à travailler leur manque d'humanité. Salut et sourires ensolleillés car printemps oblige.

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    1. Bah, "tant de brumaille", car le monde et la vie humaine s'y prêtent ! Oui, il faut faire attention à ce qui passe devant nos mirettes, mais même comme ça le monde nous agresse par son "manque d'humanité"...

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  12. Et pourtant vue du ciel on l'appelle la planète bleue. Mais les hommes et leurs méfaits...Dure réalité . Pauvre terre agréssée ! Un cordial salut.

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    1. Elle est encore bleue vue du ciel, mais vue de près elle a la couleur de l'enfer.

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  13. Luttons dans la jungle Le Marginal. Les costauds ne se laissent abattre ni le moral ni la carcasse et suivent leur route en gardant leur cap pour éviter les écueils et les emmerdes. Parole de motard.

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    1. Les costauds morflent quand même comme les autres, the boss ! On n'est jamais suffisamment costaud face à l'hostilité de ce monde...

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